Le deuxième confinement annoncé par le Président Emmanuel Macron le 27 octobre suscite de nombreuses protestations de la part des commerçants et restaurateurs considérés comme « non essentiels », mais aussi de certains maires qui ont signé des arrêtés contredisant directement les consignes du plan de confinement.
Autant le dire clairement : le fonctionnement de nos institutions fait que ces arrêtés municipaux sont illégaux et qu’ils seront annulés. Plusieurs préfectures ont déjà demandé aux maires en question de retirer leur arrêté. Si ces maires persistent, ils seront déférés par les préfets devant le tribunal administratif, qui finira de toute façon par annuler leurs arrêtés.
Par ailleurs, comme l’a rappelé Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, les commerces concernés qui resteraient ouverts s’exposent à des sanctions.
Toutefois, au moins l’action de protestation de ces élus a-t-elle la vertu de mettre le problème sur la table.
Car ce qui est en cause, ce sont les types de commerces autorisés à rester ouverts ou non.
Ce qui est en cause, c’est que les commerces non alimentaires de centre-ville doivent fermer tandis que les hypermarchés, qui restent ouverts, continuent de vendre des produits non alimentaires.
Ce qui est en cause, c’est qu’on interdit de facto aux commerces de proximité de gagner leur vie.
Ce qui est en cause, c’est l’injustice faite aux commerces de proximité.
Ce qui est en cause, c’est l’insupportable distorsion de concurrence entre ces commerces de proximité — qui subissent une deuxième fermeture administrative en moins de 8 mois — et les grandes surfaces et plateformes numériques qui profitent largement de cette conjoncture.
Faut-il rappeler que la grande distribution a enregistré durant le premier confinement une croissance sans précédent ? Ainsi, le chiffre d’affaires du secteur a progressé de plus de 9% et celui des plateformes numériques de plus de 17%. Ces chiffres matérialisent à eux seuls le déséquilibre considérable qui s’est installé entre les différents acteurs économiques.
À l’approche des fêtes de Noël, n’ajoutons pas à la catastrophe sanitaire, une catastrophe plus grande encore, la catastrophe économique et sociale.
Les commerçants et les restaurateurs, qui constituent le tissu vivant, économique et social de notre pays ont tous été respectueux des règles de distanciation sanitaire. Et les gestes barrières sont tout autant respectés dans les petits commerces que dans les grandes surfaces, sinon mieux.
Voilà pourquoi nous demandons à la madame la Préfète des Alpes de Haute-Provence et au gouvernement de revoir en urgence les conditions d’ouverture des commerces de proximité, et de rétablir sans délai une concurrence économique loyale et un traitement équitable.
Il faut permettre aux commerces d’ouvrir leurs portes dans le strict respect des gestes barrières et des mesures de distanciation. Pour tous les commerçants et restaurateurs qui sont l’âme de nos territoires ruraux, de nos villages et de nos villes, c’est une question de justice et de survie.
Seule cette solution pragmatique et raisonnable permettra de soutenir l’économie au plus près des territoires, et de sauver des centaines de milliers d’emplois.
Frédéric Dauphin, maire de Peipin et vice-président de la CCJLVD en charge du développement économique,
et René Avinens maire d’Aubignosc et président de la CCJLVD.
Nov 2 2020
Appel pour la survie des commerces de proximité
Le deuxième confinement annoncé par le Président Emmanuel Macron le 27 octobre suscite de nombreuses protestations de la part des commerçants et restaurateurs considérés comme « non essentiels », mais aussi de certains maires qui ont signé des arrêtés contredisant directement les consignes du plan de confinement.
Autant le dire clairement : le fonctionnement de nos institutions fait que ces arrêtés municipaux sont illégaux et qu’ils seront annulés. Plusieurs préfectures ont déjà demandé aux maires en question de retirer leur arrêté. Si ces maires persistent, ils seront déférés par les préfets devant le tribunal administratif, qui finira de toute façon par annuler leurs arrêtés.
Par ailleurs, comme l’a rappelé Camille Chaize, porte-parole du ministère de l’Intérieur, les commerces concernés qui resteraient ouverts s’exposent à des sanctions.
Toutefois, au moins l’action de protestation de ces élus a-t-elle la vertu de mettre le problème sur la table.
Car ce qui est en cause, ce sont les types de commerces autorisés à rester ouverts ou non.
Ce qui est en cause, c’est que les commerces non alimentaires de centre-ville doivent fermer tandis que les hypermarchés, qui restent ouverts, continuent de vendre des produits non alimentaires.
Ce qui est en cause, c’est qu’on interdit de facto aux commerces de proximité de gagner leur vie.
Ce qui est en cause, c’est l’injustice faite aux commerces de proximité.
Ce qui est en cause, c’est l’insupportable distorsion de concurrence entre ces commerces de proximité — qui subissent une deuxième fermeture administrative en moins de 8 mois — et les grandes surfaces et plateformes numériques qui profitent largement de cette conjoncture.
Faut-il rappeler que la grande distribution a enregistré durant le premier confinement une croissance sans précédent ? Ainsi, le chiffre d’affaires du secteur a progressé de plus de 9% et celui des plateformes numériques de plus de 17%. Ces chiffres matérialisent à eux seuls le déséquilibre considérable qui s’est installé entre les différents acteurs économiques.
À l’approche des fêtes de Noël, n’ajoutons pas à la catastrophe sanitaire, une catastrophe plus grande encore, la catastrophe économique et sociale.
Les commerçants et les restaurateurs, qui constituent le tissu vivant, économique et social de notre pays ont tous été respectueux des règles de distanciation sanitaire. Et les gestes barrières sont tout autant respectés dans les petits commerces que dans les grandes surfaces, sinon mieux.
Voilà pourquoi nous demandons à la madame la Préfète des Alpes de Haute-Provence et au gouvernement de revoir en urgence les conditions d’ouverture des commerces de proximité, et de rétablir sans délai une concurrence économique loyale et un traitement équitable.
Il faut permettre aux commerces d’ouvrir leurs portes dans le strict respect des gestes barrières et des mesures de distanciation. Pour tous les commerçants et restaurateurs qui sont l’âme de nos territoires ruraux, de nos villages et de nos villes, c’est une question de justice et de survie.
Seule cette solution pragmatique et raisonnable permettra de soutenir l’économie au plus près des territoires, et de sauver des centaines de milliers d’emplois.
Frédéric Dauphin, maire de Peipin et vice-président de la CCJLVD en charge du développement économique,
et René Avinens maire d’Aubignosc et président de la CCJLVD.